Pour cette série de photographies le modèle propose le lieu de la prise de vue. Cet environnement choisi participe à l'image et singularise le contexte par ses lumières, ses formes, ses ambiances.  Développée depuis plusieurs années "femme imagée" représente l'origine de ma démarche.
Projet artistique sans contrepartie financière entre les deux protagonistes.
La singularité de chaque modèle oriente mon regard photographique.
Un rendez-vous exclusif
Pour convaincre, je dois montrer des photos déjà faites. Et pourtant celles qui m’exaltent ce sont les prochaines prises de vues à venir. Pour devenir le «modèle d’un jour», la femme doit simplement oser être elle-même telle quelle, sans obligation ni sophistication attendue, libre de choisir les photos qui lui ressemblent. Prendre rendez-vous, puis jouer, le jeu suffit.
Le choix du lieu intime
En pratique, le modèle choisi impérativement le lieu de sa prise de vue. Cet environnement choisi participe à l’image et singularise le contexte par ses lumières, ses formes, ses ambiances... C’est l’aventure photographique partagée.
Pour l’occasion cet endroit devient un «studio forain à domicile». Le photographe y apportera technicité et climat de confiance. Ces femmes sont les premières destinataires de mes images. Avec elles, nous envisageons les publications à leur convenance.
Une silhouette sincère
Impliquant la femme devenue modèle dans la réalisation de mes photographies par son choix du lieu et des postures, ma direction artistique et mon accompagnement la sécurisent pour effleurer, en images, les limites de l’espace public vers celui de l’intériorité.
La simple réalité charnelle de la situation de rencontre est porteuse de sensations émotionnelles.
Dans cette tentative, le corps peut jouer un grand rôle. Chaque individu vit spécifiquement le rapport au corps et plus particulièrement à son dévoilement en fonction de sa culture, sa pudeur, et tous les tabous ou arguments qui justifient ses défenses à l’acceptation. Prenant la pose pour cet échange, elle oriente la prise de vue à partir de son propre imaginaire.
L’origine de la recherche
La réflexion d’amies ou de femmes rencontrées qui dénoncent la non conformité à la réalité des femmes dans les photos manipulées, retouchées des magazines, provoque en moi une interpellation. Elle fait suite à la découverte de ce mot de l’essayiste Susan Sontag: «La caméra a si bien réussi à embellir le monde que nous jugeons des canons de la beauté par les photographes plutôt que par le monde».
Dans l’image produite, quelle est ma part de responsabilité en tant le photographe et celle de la personne photographiée ? Je décide de faire de cette question la trame de ma recherche photographique, corps de cette expression imagée, celle qui pourrait flatter l’imaginaire d’une apparence sensible.
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